7 axes de travail pour un numérique plus responsable
Afin de construire un numérique plus responsable, voire régénératif, les entreprises peuvent prendre en considération 7 axes de travail complémentaires. Chacun de ces axes offre l’opportunité de se poser certaines questions, de prendre des décisions et d’engager des projets d’amélioration des impacts du numérique lié à l’entreprise.
Axe n°1 : Green IT
Le terme de “green IT” est l’un des plus communément employés lorsqu’on parle de numérique responsable. Au sens strict, il désigne la démarche qui consiste à réduire le plus possible les impacts environnementaux négatifs du numérique qu’une entreprise utilise, tout au long de son cycle de vie. L’attention se porte ici sur les impacts liés à la production des appareils et des services numériques, par exemple l’utilisation de matériaux et d’énergie, ainsi que sur les impacts liés à l’utilisation des appareils et des services, par exemple la consommation d’énergie.
En termes de communication, cet axe bénéficie de l’effet de loupe et d’urgence qui a été mis sur le réchauffement climatique et sa cause principale : les émissions de GES, notamment le carbone. C’est pourquoi de très nombreuses entreprises se sont aujourd’hui fixé comme objectif prioritaire de réduire l’empreinte carbone de leur SI.
Selon le cabinet Carbone 4, “le numérique représente aujourd’hui entre 2,1% et 3,9% [selon les sources] des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), environ 2,5% de l’empreinte carbone en France en 2020, et se distingue par sa tendance particulièrement haussière : +6% de consommation d’énergie par an pour le secteur numérique en France ; cela se traduit par une empreinte carbone qui pourrait augmenter de 45% de 2020 à 2030 si la tendance reste inchangée.”
Mais il ne faut pas se limiter à ce facteur. Il faut considérer toutes les limites planétaires. En ce qui concerne le numérique, la biodiversité est également impactée ainsi que les ressources en eau. Le numérique a également la particularité de nécessiter l’usage de ressources rares, tels que les métaux rares. Ce dernier sujet est donc lui aussi particulièrement important à traiter.
Il est également très important de noter qu’il est impossible pour une entreprise d’avoir un impact environnemental positif net sur cet axe seul du green IT : produire des machines et des services numériques a et aura toujours un coût environnemental négatif net. C’est ce que L.M. Hilty, dès 2008, a appelé “les TIC en tant que problème”. Aujourd’hui, cette question ne cesse de prendre de l’importance avec des sujets tels que l’impact environnemental de l’intelligence artificielle. C’est aussi ce que montre Guillaume Pitron dans ses livres La guerre des métaux rares et L’enfer numérique.
Au sein de cet axe du green IT, l’enjeu pour les entreprises est donc explicitement de réduire le plus possible les impacts négatifs du numérique. C’est seulement en combinant ce premier axe avec les suivants que les entreprises pourront s’engager vers la création d’impacts positifs nets.
Il existe de très nombreuses bonnes pratiques qui peuvent être mises en œuvre pour répondre à cet objectif de green IT. On peut citer l’éco-conception des appareils et des services, la mise en œuvre d’une IA frugale (voir à ce sujet la publication récente du Référentiel pour une IA frugale, dont nous reparlerons prochainement), la démarche greenOps, etc. Nous aurons l’occasion de revenir plus en détail sur ces bonnes pratiques lors de futurs articles.
La définition du green IT que nous avons donnée ci-dessus se focalise sur les impacts environnementaux. Un usage courant veut que le terme soit utilisé pour englober également les impacts sociaux. Selon nous, cette acception est confusante et nous préférons dans ce cas parler de numérique responsable pour englober les impacts environnementaux et sociaux. Il est vrai qu’aucun terme ne s’est imposé pour désigner la prise en compte des impacts sociaux du numérique. Nous utiliserons cependant ci-après le terme de Good IT ou Fair IT pour désigner ce domaine spécifique.
Axe n°2 : Good IT / Fair IT
Comme évoqué ci-dessus, le Good IT ou Fair IT désigne la démarche qui consiste pour une entreprise à réduire les impacts sociaux négatifs du numérique qu’elle utilise, tout au long de son cycle de vie.
Pour la phase d’approvisionnement (amont de sa chaîne de valeur), cela peut concerner par exemple les conditions de travail dans les mines d’où sont extrait les métaux rares. Pour la phase de production en propre, cela peut concerner les conditions de travail des personnes qui entrainent les algorithmes ou celles de certains travailleurs des plateformes numériques (livreurs, chauffeurs de taxi…). Le respect de la réglementation RGPD relève également de cette catégorie du good IT.
L’intelligence artificielle est un domaine qui soulève beaucoup de questions à ce sujet, d’où les recommandations de mise en œuvre d’une IA éthique, de confiance, responsable.
À la différence du green IT, sur cet axe du good IT, il est théoriquement possible pour une entreprise d’avoir un impact positif net. D’un point de vue pratique, il est cependant très difficile, dans les conditions actuelles de fonctionnement de l’économie, de réaliser cet objectif. Ceci est dû notamment à la complexité de la chaîne d’approvisionnement, qui rend difficile pour une entreprise vertueuse de pouvoir s’assurer de ce caractère socialement positif à toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement. C’est sans doute aussi rendu difficile par le système économique actuel qui n’incite pas vraiment les entreprises à être vertueuses socialement parlant.
Axe n°3 : IT for Green
L’IT for green désigne les usages du numérique qui se font au bénéfice de l’environnement. Cela signifie que les entreprises développent des produits ou des services qui visent à réduire les impacts négatifs sur l’environnement du reste de l’économie et de l’activité humaine.
Pour faire le pendant de ce que nous disions pour l’axe 1, c’est ici ce que L.M. Hilty a appelé “les TIC en tant que solution”. Face aux critiques faites au numérique concernant son impact environnemental toujours plus conséquent (Cf. axe 1), on trouve de plus en plus d’experts ou d’acteurs de la tech qui vont aujourd’hui prendre la défense du numérique et essayer de le promouvoir en tant que solution aux défis environnementaux de l’humanité.
Dans son livre de 2008, L.M. Hilty propose quant à lui l’expression “Green by IT”. Dans un rapport de 2017, le Cigref reprend cette expression à son compte pour la préférer à “IT for green”. L’expression ne s’est pas imposée pour autant. C’est tant mieux selon nous, car elle induit l’idée d’une action magique de l’IT qui permettrait de rendre un produit “green” par son simple usage. Nous en sommes loin. L’expression “IT for green” nous paraît plus juste pour désigner l’intention d’utiliser l’IT au service de l’environnement. Dans un rapport d’avril 2024 dédié à l’IA, le Cigref utilise d’ailleurs l’expression “Green AI” et “AI for green” : signe d’un changement de position ?
Évidemment, dans les entreprises ou les organisations, une grande partie des usages du numérique ne concerne pas directement ou explicitement la préservation de l’environnement. Dans ce cas, il importe que ces usages soient eux-mêmes le moins nocifs possibles pour l’environnement. C’est l’enjeu de l’axe n°5 décrit ci-après.
Les termes de greentech, ecotech ou cleantech sont utilisés depuis quelques années pour désigner les startups qui œuvrent dans le domaine des solutions au service de l’environnement. Dans une étude d’avril 2023, BpiFrance a listé plus de 2150 entreprises dans ce domaine. A ce titre, Greentech Innovation est le programme du Ministère de la transition écologique destiné à soutenir les startups qui œuvrent en faveur du développement durable.
Début 2024, 21 entreprises ont rejoint le programme Net Zero Initiative for IT, créé par le cabinet Carbone 4 et soutenu par l’ADEME et le Ministère de la Transition écologique. Ce programme est une déclinaison pour l’IT du programme plus global Net Zero Initiative, piloté par les mêmes acteurs. L’ambition du programme NZI for IT est d’aider les entreprises à travailler sur ces deux axes du green IT et de l’IT for Green. Elles peuvent pour cela signer une charte d’engagement et respecter les 10 principes du programme Net Zero Initiative global.
Axe n°4 : IT for Good
À l'instar de l’IT for green, l’IT for good désigne les usages du numérique qui se font au bénéfice de la société et des individus. Cela signifie que les entreprises développent des produits ou des services qui visent à créer des impacts sociaux positifs.
Évidemment, une grande partie des usages du numérique ne concerne pas explicitement la création d’impacts sociaux positifs. Dans ce cas, il importe que ces usages non explicitement “for good” soient eux-mêmes le moins nocifs possibles pour la société et les individus. Se préoccuper de ces questions est l’enjeu de l’axe n°5 décrit ci-après.
Le mouvement dit de la Tech for Good s’est construit autour de cet objectif de création d’impacts sociaux positifs : “L’impact sociétal positif doit être placé ou replacé au cœur de la « tech » et de la transformation numérique” signale un article de BpiFrance consacré à ce mouvement. Ce dernier se mobilise notamment autour du collectif Tech for Good France, initié par le Mouvement Impact France. Il donne lieu à de nombreuses initiatives : le Sommet Tech for Good, le Tech for Good Tour, les Tech for Good Awards, etc. Signalons également l’association Data for Good, qui œuvre dans ce domaine.
Axe n°5 : Do no significant harm
Les axes 3 et 4 consistent à dire que l’entreprise utilise le numérique au service explicite de l’environnement ou au service explicite de la création d'impacts sociaux positifs. Or, dans une très grande majorité des cas, les usages du numérique d’une entreprise ou d’une organisation ne sont pas explicitement tournés vers la création d’impacts environnementaux ou sociaux positifs. Dans tous ces cas de figure, il importe donc de s’assurer que ces usages “neutres” ne soient pas des usages “néfastes” pour l’environnement, la société ou les individus. Il est utile pour cela d’appliquer une démarche de type “Do no significant harm” à toute l’activité de l’entreprise. Une telle démarche consiste à vérifier que tous les usages du numérique de l’entreprise ou de l’organisation produisent le moins possible d’impacts environnementaux ou sociaux négatifs, et si possible le plus d’impacts positifs (mais dans ce cas, on se rapprochera des domaine IT for green et IT for good).
Pour cela les entreprises doivent opérer une analyse systématique des impacts environnementaux et sociaux de leurs produits et services numériques.
La réglementation les y contraint d’ailleurs de plus en plus. C’est le cas notamment du Digital Services Act, une réglementation européenne entrée en vigueur en avril 2024 et qui impose aux éditeurs de services en ligne (notamment les grandes plateformes et médias sociaux) de mener de nombreuses actions visant à réduire les impacts sociaux négatifs de ces plateformes. Ils doivent par exemple faire une évaluation des risques sociaux avant le déploiement d’une application ou d’une nouvelle fonctionnalité dans une application.
C’est le cas aussi de l’AI Act, une réglementation européenne entrée en vigueur en 2023, qui classifie les usages de l’intelligence artificielle selon une échelle de toxicité associée à des limitations ou interdictions de mise en marché.
Au-delà de la réglementation, les entreprises doivent cependant s’appliquer une discipline de surveillance et de réduction des impacts négatifs potentiels. Cela peut consister par exemple à utiliser des business models et des modalités de design des services numériques qui ne soient pas toxiques. Miser par exemple sur l’économie de l’attention, aussi bien dans son business model que dans le design de ses services numériques, produit des effets nocifs sur les utilisateurs et sur la société. Le dossier du Conseil National du Numérique intitulé Votre attention s’il-vous-plaît ! décrit remarquablement bien ce phénomène et les ressorts économiques et de conception qui le sous-tendent. Face à ce problème, il met en avant des solutions telles que l’emploi du design éthique.
Axe n°6 : No toxic IT outside
Ce sixième axe est rarement mis en avant par les experts et par les entreprises. Il consiste, pour une entreprise ou une organisation, à s’engager dans la lutte contre les usages toxiques du numérique qui peuvent exister en dehors de son propre périmètre d’activité ou en dehors de sa chaîne de valeur.
À la différence des 5 premiers axes, cela concerne donc des usages sur lesquels l’entreprise ou l’organisation n’a aucune responsabilité directe. C’est donc un engagement fort car rien n’oblige une entreprise ou une organisation à le faire. Elle pourrait d’ailleurs objecter que ce n’est pas ses affaires, ou qu’elle ne peut pas s’occuper de tout, ou encore que c’est de la responsabilité des pouvoirs publics.
Pour autant, dans une logique systémique, on peut considérer qu’il est de la responsabilité de chacun de se consacrer à lutter contre les usages toxiques qui se déploient par ailleurs. Une entreprise peut également être victime des usages toxiques d’une autre entreprise, comme dans le cas de la cybercriminalité et des risques cyber. Ce sont justement ces réflexions qui peuvent être à l’origine d’une telle prise de position de responsabilité en dehors de sa chaîne de valeur, de la part d’une entreprise.
S’engager dans des collectifs ou des mouvements qui luttent contre ces usages toxiques est une manière pour les entreprises de répondre à cette attente. Soutenir des fondations, des centres de recherche, des think tanks, des associations qui œuvrent dans ce domaine est une autre approche.
En novembre 2021, 19 entreprises avaient par exemple signé une tribune dans le Journal Le Monde pour soutenir la future réglementation CSRD.
Cela peut également rentrer dans le cadre de la démarche RSE de l’entreprise. Elle peut par exemple inciter ses salariés à s’engager dans des actions de type IT for good ou IT for green. Cela peut prendre la forme du mécénat de compétences.
Une entreprise peut également s’engager en créant une Fondation dédiée à ces questions. Dans ce domaine, on peut citer la MAIF, qui lance fréquemment des actions en ce sens (lire ici ou ici).
Axe n°7 : La sobriété numérique
Ce dernier axe est sans doute le plus difficile à concevoir pour qui travaille dans le numérique. Il consiste à remettre en cause le fait d’utiliser le numérique pour répondre à tel ou tel besoin, pour tel ou tel usage. Nous sommes ici dans une logique de sobriété, de renoncement, de low-tech, de slow-tech, etc.
Pour une entreprise, cette approche peut être envisagée à différentes échelles : un service ou dispositif complexe, une application, une fonctionnalité, un appareil…
Elle peut aussi être envisagée à différents moments du cycle de vie : au début, en renonçant à mettre sur le marché une application (renoncement d’innovation), ou en fin de cycle de vie en arrêtant ou en décommissionnant une application ou une fonctionnalité.
Elle peut aussi être envisagée de manière complète (arrêt définitif) ou temporaire (arrêt pendant une certaine période, par exemple la nuit, ou sur certains mois de l’année).
Il est préférable de gérer une sobriété choisie plutôt qu’une sobriété subie. Certains services se voient par exemple interdits (sorte de “sobriété” subie) pour des raisons qui relèvent de leur impact social. Pour leur éditeur, décider de ne pas les lancer sur le marché aurait relevé d’une décision de sobriété responsable choisie. C’est le cas de l’application TikTok Lite, que la société a finalement retirée du marché après que la Commission européenne ait menacé de l’interdire, début 2024, à cause de son système de récompense décrit comme addictif. La Commission européenne avait estimé que le mécanisme posait « des risques graves pour la santé mentale des utilisateurs », notamment “un risque d’addiction”. Pour motiver sa décision, Bruxelles s’est appuyé sur le Digital Services Act, en considérant que Tiktok aurait dû faire une évaluation des risques avant le déploiement de sa nouvelle fonctionnalité en Europe.
On peut également citer le cas de l’application Ten Ten, qui permet à un utilisateur de contacter ses amis par message audio en temps réel. Le message est alors lu instantanément sur le haut-parleur du téléphone destinataire, même si ce dernier est verrouillé. Comme l’application était utilisée par de nombreux jeunes, cela a provoqué de nombreuses perturbations en classe, au point de susciter une mise en garde de la part du Ministère de l’Intérieur en raison de risques de perturbations des cours, de mise en danger de la vie privée et de risques de cyberharcèlement.
Les éditeurs de services numériques doivent aujourd’hui évaluer les impacts sociaux et environnementaux de leurs services et apprendre à y renoncer par eux-mêmes s’ils ne veulent pas s’exposer à des sanctions réglementaires.
Une cartographie à différent niveaux d’échelle du numérique
Pour finir finir, précisons que cette cartographie peut s’appliquer à différents niveaux ou domaines du numérique. On peut ainsi l’appliquer au SI de l’entreprise (green SI, etc.), à l’intelligence artificielle (green AI, etc.), aux données (green data…), etc. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
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Après avoir proposé notre propre cartographie des domaines du numérique responsable, voici une présentation de deux cartographies d’experts :
Green IT
Green IT est une association loi 1901 créée en 2004 à l’initiative de Stéphane Bordage. Elle regroupe, sous la forme d’un collectif, des experts du numérique responsable, qui travaillent sur la sobriété numérique, l’écoconception de service numérique, la “slow.tech”, la low-tech, etc. L’association a publié de nombreux travaux de référence sur ces questions.
On trouve sur son site web une page de définition des principaux concepts du numérique responsable. Selon elle, le terme de “green IT” concerne aussi bien les aspects environnementaux que sociaux du numérique. Pour désigner explicitement ce que nous avons appelé “green IT” dans notre classification, elle utilise le terme de “Green IT 1.0” ou “Green for IT”, comme indiqué dans le schéma ci-dessous :
L’association utilise également le terme de “Green IT 1.5” pour désigner ce que nous avons appelé “IT for green”, mais que l’entreprise s’appliquerait à elle même dans deux dimensions :
la réduction de ses propres impacts environnementaux négatifs
les logiciels dédiés à la gestion de ses actions de développement durable (SIDD)
Enfin, l’association utilise le terme de “Green IT 2.0” pour désigner ce que nous avons appelé “IT for green” d’un côté (des produits explicitement destiné à créer des impacts environnementaux positifs) et “Do not significant harm” de l’autre (réduire les impacts environnementaux des produits non destinés explicitement à des usages environnementaux).
Dans un document intitulé Du Green IT au numérique responsable, publié en 2018, le collectif a proposé une autre représentation de sa classification du numérique responsable :
Au sein d’Acovia, nous ne sommes pas fan de cette classification qui superpose beaucoup de concepts, ce qui n’aide pas à la clarification.
Bearing Point
A l’inverse, nous préférons la cartographie proposée par le cabinet Bearing Point dans un document de 2022 intitulé État des lieux des pratiques numériques responsables. Elle est représentée ci-dessous :
“Human for IT” correspond à ce que nous appelons “Good IT” ou “Fair IT”. “IT for Human” correspond à ce que nous appelons “IT fo good”. Et Bearing Point rassemble nos axes 1 et 2 sous l’appellation “Sustainable IT” et nos axes 3 et 4 sous l’appellation “IT for Sustainability”.
Notons également que Bearing Point identifie le domaine “Sustainability IS”, qui correspond en grande partie à ce que Green IT appelle le SIDD (Système d’Information dédié au Développement Durable). Un concept très intéressant sur lequel nous reviendrons.